Assurance emprunteur : pourquoi les tarifs ont dégringolé depuis 10 ans

Assurance emprunteur : pourquoi les tarifs ont dégringolé depuis 10 ans

02 Février 2021

La concurrence sur le marché de l’assurance de prêt s’est nettement améliorée depuis la première loi de libéralisation en 2010. Avec des baisses des tarifs allant jusqu’à 40%, mais aussi de meilleures garanties, les emprunteurs sont les grands gagnants conclut un rapport du Comité consultatif du secteur financier (CCSF) publié 19 novembre 2020.

Alors que les banques sont régulièrement accusées de pratiquer des tarifs abusifs sur leurs contrats d’assurance de prêt, ce rapport du Comité consultatif du secteur financier (CCSF), tombe à point nommé. « L’assurance emprunteur est un marché sur lequel la concurrence est en marche, ainsi que l’avait souhaité le législateur dès 2010 », a commenté le CCSF, instance de concertation où siègent à parité des représentants des établissements financiers et des clients, ainsi que des parlementaires et des représentants des organisations syndicales

« Le bilan montre que les consommateurs en sont, aujourd’hui, les principaux bénéficiaires, avec notamment des tarifs réduits et des garanties renforcées, et que, de ce point de vue, l’objectif du législateur a été atteint », se félicite le CCSF, précisant que les tarifs des contrats emprunteur ont connu des baisses allant de 10 à 40%.

Une libéralisation du marché initiée il y a 10 ans. En 2010, la loi Lagarde avait ouvert la possibilité pour les emprunteurs de choisir une autre assurance que celle proposée par leur banque. Et plusieurs autres lois votées par la suite ont tenté de favoriser davantage de concurrence sur le marché, notamment en permettant aux clients de changer d’assurance tous les ans.

Une information lacunaire, des démarches pénibles

Les banques ne cachent pas leur satisfecit. « Le rapport du CCSF confirme que c’est un marché concurrentiel, sur lequel les différentes offres, y compris celles des bancassureurs, se développent et évoluent, dans l’intérêt des clients », a réagi la Fédération bancaire française (FBF) dans un communiqué distinct. Et de rappeler son « objectif constant d’assurer la protection maximale des emprunteurs et la solidarité des emprunteurs par la mutualisation des risques ».

Le CCSF se fait toutefois l’écho de « difficultés dans le processus global de souscription soulignées par les assureurs externes et courtiers », lesquels dans leur grande majorité attribuent ces obstacles à « l’organisation interne des banques pour le traitement des demandes de substitution ».

En outre, diverses carences apparaissent dans l’information transmise aux clients sur les conditions d’indemnisation et sur les produits proposés, pointe le CCSF, qui explique vouloir organiser des séances de travail « dans l’année à venir » pour progresser dans ce domaine.

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