04 janvier 2022
Le début de l’année 2022 est marqué par de nouvelles mesures fiscales pour les particuliers. On vous explique tout ce qui peut vous concerner à la rentrée de janvier.
1. Le nouveau barème de l’impôt sur le revenu
Comme chaque année, le barème de l’impôt sur le revenu est rehaussé en fonction de l’inflation. En 2022, il va être revalorisé de 1,4 % pour l’imposition des revenus de 2021. Un chiffre qui correspond à la hausse des prix à la consommation (hors tabac) de 2021.
Concrètement, ce nouveau barème se traduira par une augmentation du seuil d’entrée dans la première tranche (11 %) de 10 084 à 10 225 €. Pour la tranche à 30 %, le revenu fiscal de référence retenu augmentera de 25 710 € à 26 070 €. Même revalorisation pour la tranche à 41 %, dont le seuil passera de 73 516 à 74 545 €. Enfin, l’entrée dans la dernière tranche à 45 % se fera à partir de 160 336 € de revenu imposable, contre 158 122 € en 2021.
2. Un crédit d’impôt immédiat pour l’emploi à domicile
Depuis le 1er janvier 2022, chaque mois, le crédit d’impôt pour l’emploi d’un salarié à domicile est directement déduit des sommes dues par les particuliers employeurs. Ces derniers disposaient jusqu’alors d’un crédit de 50 % de leurs dépenses, imputable sur leur impôt sur le revenu, mais ce fonctionnement pouvait engendrer des problèmes de trésorerie.
Si vous êtes particulier employeur, il vous faut adhérer au service Cesu + (Chèque emploi service universel) qui se chargera de l’ensemble du processus de rémunération du salarié : paiement de son salaire net, calcul et paiement de ses cotisations sociales, calcul et paiement de l’impôt prélevé à la source s’il est imposable.
3. La nouvelle étape vers la suppression de la taxe d’habitation
Depuis 2018, la taxe d’habitation sur les résidences principales est progressivement allégée, si bien que depuis 2020, 80 % des foyers fiscaux ne la payent plus. En 2021, les 20 % qui continuaient à la payer avaient connu un allègement de 30 %. En 2022, ils ne paieront plus que 35 % du montant de la taxe voté par la collectivité territoriale à laquelle ils sont rattachés. En 2023, la suppression devrait être définitive.
Seule ombre au tableau, cet allégement risque d’être grignoté pour partie par l’effet de l’inflation. En effet, la taxe d’habitation est calculée d’après la valeur locative cadastrale du bien (une approximation de ce que rapporterait le logement s’il était loué) qui dépend de l’indice des prix à la consommation harmonisé de novembre de l’année précédente. Novembre 2021 ayant été impacté par la hausse des prix de l’énergie, le montant de la taxe sera tiré vers le haut.
4. Prolongement du dispositif « Coluche »
Bonne nouvelle si vous faites des dons à des associations venant en aide aux personnes en difficulté. Le plafond de la réduction d’impôt de 75 % – qui avait été porté à 1 000 € en raison de la crise sanitaire et économique – reste à cette hauteur jusqu’au 31 décembre 2023.
5. Le dispositif Pinel se poursuit
Au départ prévu pour couvrir la période 2014-2017, le dispositif Pinel, qui permet de bénéficier d’une réduction d’impôt sous certaines conditions en investissant dans l’immobilier neuf ou en état futur d’achèvement, est maintenu sans changement jusqu’à fin 2022, signale le site service-public.fr. Néanmoins, bien qu’il doive être reconduit jusqu’en 2024, 2022 sera la dernière année pour investir avant que les taux de réduction d’impôts ne soient revus à la baisse.