22 janvier 2022
Malgré les mesures gouvernementales pour freiner la flambée des prix de l’énergie, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) continue de dévoiler les augmentations des tarifs de l’électricité. Au 1er février, les prix auraient dû flamber de près de 45 %.
Une hausse dix fois plus importante
Les tarifs réglementés de vente de l’électricité vont subir une hausse de 44,5 % au 1er février 2022, en théorie. Grâce à l’intervention de Matignon sur les prix de l’électricité, il n’en sera rien.
En effet, le gouvernement a annoncé à la fin 2021 que la hausse du TRV serait limitée à 4 % en février 2022. Sans cela, le tarif du kWh d’électricité aurait été 10 fois supérieur à celui prévu! Ce sont près de 70 % des consommateurs qui sont concernés par les tarifs réglementés.
Dans un souci de transparence, la CRE maintient ses communications sur l’évolution des TRV. Dans sa publication du mercredi 19 janvier, la Commission a fait part des hausses suivantes :
+ 44,5 % HT pour les tarifs bleus adressés aux particuliers;
+ 57,22 €/MWh HT.
Cette forte augmentation découle de la crise sans précédent que connait le marché de l’électricité ainsi que la baisse de la disponibilité du parc nucléaire français pour cet hiver.
En revanche, cette flambée de 44,5 % ne tient pas compte des dernières annonces du gouvernement concernant EDF. Le producteur et fournisseur d’électricité doit davantage vendre, et ce à bas prix, de l’électricité aux fournisseurs alternatifs afin que ces derniers limitent l’augmentation des tarifs pour leurs clients.
Une augmentation contenue par le gouvernement
Sans les décisions du gouvernement, des milliers, voire des millions de ménages n’auraient pas pu supporter cette hausse spectaculaire. La CRE a fait les comptes : si les prix de l’électricité n’avaient pas été contenus, la facture d’électricité des ménages français aurait augmenté de 330 euros par an en moyenne.
Avec les différentes mesures, la hausse de la facture sera limitée à 38 euros en moyenne, toujours selon la CRE.