06 janvier 2022
Cette mesure, effective depuis le 1er janvier 2022, vise à sensibiliser les consommateurs sur l’impact de leur activité et de leur consommation numérique sur l’environnement.
Regarder des vidéos, échanger des photos sur WhatsApp, s’appeler en visio… utiliser notre téléphone et consommer des données mobiles a aussi un impact sur l’environnement : selon l’Arcep (l’autorité de régulation des télécoms), le numérique représente aujourd’hui 2% des émissions de gaz à effet de serres au niveau national.
Sensibiliser les consommateurs
Pour cette raison, depuis le 1er janvier 2022, les opérateurs téléphoniques devront afficher sur notre facture l’empreinte carbone liée à notre utilisation d’internet et des données mobiles. Cette mesure, inscrite dans la loi anti-gaspillage, a été inscrite au Journal Officiel fin décembre.
Ainsi, tous les mois, notre consommation en octets sera convertie en nombre de grammes de CO2 émis.
Elle vise à « permettre aux consommateurs d’être sensibilisés sur l’impact de leur activité et de leur consommation numérique sur l’environnement et le climat, de même pour leurs fournisseurs d’accès qui pourraient ainsi être amenés à améliorer leur bilan carbone », selon le ministère de la Transition écologique.
Privilégier la Wifi
Pourquoi notre consommation de data a-t-elle un impact sur l’environnement ? « A chaque fois que l’on va chercher de la donnée, et notamment du streaming vidéo, qui représente la plus grosse part du flux de données transitant sur les réseaux, on fait appel à des ressources matérielles et énergétiques, et donc cela génère des émissions de gaz à effet de serre », explique Raphael Guastavi, responsable du numérique et de l’environnement à l’Agence de la transition écologique (ADEME).
L’objectif est ainsi de pousser les utilisateurs d’internet à davantage de sobriété sur leur téléphone : privilégier la Wifi plutôt que la 4G (notamment pour les mises à jour), désactiver les transferts automatiques vers les clouds ainsi que l’autoplay, éviter de visionner des vidéos en haute qualité…
Pas que la consommation de data
Dans un monde ultra-connecté, les émissions en gaz à effet de serre du numérique en France pourraient augmenter de manière significative si rien n’est fait : d’ici à 2040, elles pourraient bondir de 40%, et représenter ainsi 6,7% des émissions, selon la mission d’information sur l’empreinte environnementale du numérique du Sénat.
Au-delà de l’impact de la consommation de données, il est intéressant de s’attarder sur la production des téléphones, puisqu’elle concentre 70% de l’empreinte carbone du numérique en France, selon le même rapport.