21 septembre 2020
Alors que le contrat-type, dernier volet de la réforme du permis de conduire, est entré en vigueur le 1er juin, le tarif pour obtenir le précieux sésame reste encore très élevé.
En attendant de voir les effets de cette nouvelle mesure, quelques astuces permettent déjà d’abaisser sensiblement le coût de l’examen du permis de conduire.
30% de baisse des tarifs : l’objectif affiché par le gouvernement à travers la réforme du permis de conduire entamée progressivement à partir du mois de mai 2019 était ambitieux. Pour l’instant, les tarifs en auto-école ne semblent guère afficher de baisse, avec un budget de base qui oscille toujours entre 1 500 et 2 000 euros, en moyenne, selon les régions. Le contrat-type, officiellement obligatoire depuis le 1er juin et qui vise à en finir avec les frais cachés en instituant une transparence dans les tarifs, aura peut-être l’impact espéré. En attendant, voici quelques conseils pour réduire le budget consacré à l’obtention du permis de conduire :
Passer son Code gratuitement
C’est l’une des dispositions ouvertes par la réforme du permis de conduire dès 2019. Les volontaires du service national universel (SNU) se voient offrir l’accès à l’examen théorique du permis de conduire. Les participants au SNU bénéficient d’une formation au Code de la route, d’une préparation à l’examen et peuvent s’y présenter sans débourser le moindre euro. Des économies qui vont de 70 (pour ceux qui seraient passés par une plateforme d’e-learning) à 300 euros (si l’on avait opté pour une formation « traditionnelle » en auto-école).
Utiliser son CPF
En 2015, le droit individuel à la formation (ou DIF) a été remplacé par le compte personnel formation (CPF). Les salariés peuvent désormais gérer leurs droits sans intermédiaire grâce à une plateforme dédiée. Et, depuis 2017, ce dispositif accessible à tous les actifs et demandeurs d’emploi de plus de 16 ans, permet de financer tout ou partie d’un permis de conduire. En 2018, selon les chiffres du ministère du Travail, 15 000 personnes y avaient eu recours pour passer un permis B.
Privilégier le simulateur
Meilleure prise en main des outils mécaniques, multiplication des cas concrets de circulation (neige, pluie, etc.), facilité d’entretien : les auto-écoles n’hésitent pas à vanter les mérites du simulateur pour l’apprentissage de la conduite. Pour le candidat, c’est surtout une heure de conduite moins chère et, du même coup, des économies substantielles. Depuis la réforme du permis de conduire, les prétendants au permis ont en effet le droit de réaliser dix heures d’apprentissage avec simulateur sur les vingt heures de conduite obligatoires. Bilan : 135 euros d’économies, dans le meilleur des cas.
Passer à l’automatique
Parce que la formation est plus courte que celle d’un permis B « classique » (un minimum de treize heures obligatoires au lieu de vingt heures), le passage d’un examen sur une voiture à boîte automatique peut devenir une solution avantageuse en cas de budget réduit. De quoi économiser jusqu’à 300 euros sur la facture. Seul inconvénient : si l’envie vous prend de revenir à une boite manuelle, il vous faudra patienter trois mois et réaliser une formation complémentaire de sept heures dans une école de conduite agréée pour valider votre montée en gamme.
Faire jouer la concurrence sur Internet
Plus facile d’accès depuis les dispositions de la loi Macron en 2015, le permis en ligne affiche des tarifs souvent très avantageux. Dernièrement, la plateforme d’e-commerce Cdiscount, en partenariat avec Le permis libre, affichait un forfait à moins de 750 euros, prix également proposé par le site En Voiture Simone. Dans les faits, si la facture finale est souvent moins alléchante qu’annoncé (en fonction du nombre d’heures nécessaires ou des éventuelles présentations supplémentaires aux examens), la solution peut tout de même s’avérer intéressante financièrement. Attention, toutefois, à bien prendre en compte le montant des heures supplémentaires d’enseignement et à évaluer les frais que des ratés à l’examen pourraient engendrer.