02 octobre 2020
Tarifs du gaz, pensions de retraite, prime à la rénovation énergétique, allocation pour les aidants… Ne ratez rien des modifications à venir ce mois-ci.
En ce début d’automne, voilà une mesure attendue mais redoutée : une très forte augmentation du prix du gaz au tarif réglementé. D’autres mesures, plus limitées dans leur ampleur, entrent aussi en application pendant le mois d’octobre. Elles concernent la rénovation énergétique des logements, les retraites, ou l’indemnisation des proches aidants. Tour d’horizon des évolutions, favorables ou non aux consommateurs.
Le gaz en forte hausse
Entamée cet été, la remontée des prix du gaz naturel au tarif réglementé connaît ce mois-ci une très forte accélération. Au 1er octobre, vous verrez votre facture augmenter, en moyenne, de 4,7% ! Dans le détail, la hausse est de 1,2% pour les clients qui utilisent le gaz pour la cuisson, de 2,6% pour ceux qui ont un double usage, cuisson et eau chaude, et de 4,9% pour les foyers qui se chauffent au gaz, précise la Commission de régulation de l’énergie (CRE). D’après l’organisme, cette hausse s’explique notamment par la forte demande, à l’approche de l’hiver, en Asie, aux Etats-Unis et en Europe. L’augmentation touchera à la fois les quelque 38% de foyers qui bénéficient toujours des tarifs réglementés, mais aussi tous ceux qui, ayant opté pour des prix de marché, ont souscrit un contrat indexé sur ces tarifs.
Des primes pour les logements moins énergivores
Vous envisagez d’investir dans l’amélioration énergétique de votre habitation ? Alors c’est le bon moment. À partir de ce 1er octobre, tout devis signé pour des travaux d’isolation, de chauffage, de ventilation ou d’audit énergétique pourra bénéficier de la nouvelle mouture du dispositif MaPrimeRénov’, visant à soutenir financièrement les ménages. À condition que les travaux soient réalisés par une entreprise reconnue garante de l’environnement (RGE). Dans les tout prochains jours, le ministère de la Transition écologique va ouvrir un simulateur en ligne pour permettre aux particuliers d’évaluer les aides auxquelles ils peuvent prétendre. Versées à partir du 1er janvier 2021, celles-ci seront ouvertes à tous les ménages, sans condition de ressources, mais leur montant, dégressif, sera inversement proportionnel aux revenus du foyer.
Des locataires mieux informés
Pour les locataires résidant en immeuble, il est parfois difficile de connaître le détail de sa consommation de chauffage ou d’eau chaude sanitaire. Rageant quand les propriétaires, eux, répercutent ces consommations sur le montant des loyers ! A partir du 25 octobre, cette opacité doit prendre fin, comme l’indique un décret paru au Journal officiel en juillet dernier. Dans les immeubles dotés d’un dispositif d’individualisation des consommations (ou raccordés à un réseau de chaleur ou de froid), les propriétaires auront désormais l’obligation d’informer les locataires de leur consommation individuelle. Cette information devra être transmise tous les six mois jusqu’au 31 décembre 2021, puis mensuellement à partir de l’année 2022.
Des aidants (un peu) indemnisés
Voilà un coup de pouce certes limité, mais qui fera du bien aux aidants familiaux. A partir du mois d’octobre, les salariés, fonctionnaires, indépendants et chômeurs indemnisés qui suspendent leur activité professionnelle via un congé de proche aidant peuvent bénéficier d’un soutien financier, versé par les caisses d’allocation familiale ou la MSA (pour les agriculteurs). Baptisée allocation journalière de proche aidant (Ajpa), cette aide non soumise à condition de ressources atteint 43,83 euros par jour pour une personne vivant en couple et 52,08 euros pour une personne seule. Elle ouvre des droits à retraite, est imposable, soumise à CSG et CRDS et non cumulable avec une autre allocation. Les aidants pourront en bénéficier, au maximum, pendant 66 jours (soit trois mois) pour l’ensemble de leur carrière professionnelle.
Des pensions de base ajustées à la hausse ou à la baisse
Certains retraités, percevant aux alentours de 2000 euros bruts par mois, vont voir leur pension de base de la Sécurité sociale augmenter ou diminuer. L’Assurance retraite a en effet procédé à une actualisation définitive des taux de CSG sur les pensions de septembre (versées le 9 octobre). Un recalcul qui aurait dû avoir lieu au printemps 2020, mais qui s’est révélé techniquement impossible. Ce qui a conduit la Sécu à appliquer des taux de CSG provisoires, parfois légèrement inexacts. Résultat, certains ont vu leur pension trop augmenter, et d’autres pas assez. Ceux qui ont trop perçu n’auront pas à rembourser les sommes indues, mais leur retraite va être réajustée à son montant normal. Ceux qui, au contraire, n’ont pas assez perçu verront leur pension augmenter. Et ils toucheront aussi un rattrapage pour le manque à gagner des mois précédents. Dans tous les cas, il n’y a aucune démarche à effectuer.
Le Perp ou le Madelin, c’est fini
Dans l’optique de votre retraite, vous souhaitiez souscrire un Perco, un Perp ou un contrat Madelin ? Raté, il est trop tard ! Depuis ce 1er octobre, les anciens produits d’épargne retraite ne peuvent plus être commercialisés. Ce qui ne change pas grand-chose dans les faits, les banquiers et assureurs ayant déjà cessé d’en faire la promotion. Si vous disposez néanmoins de l’un de ces anciens produits, sachez que vous pouvez toujours procéder à des versements pour les alimenter. Sinon, pour préparer votre retraite, il vous reste à lorgner du côté des nouveaux Plan d’épargne retraite (PER), lancés sur le marché voilà tout juste un an dans le sillage de la loi Pacte.